LA RAMÉE

Une femme apparaît dans un paysage brumeux au bord d’un lac. Au fur et à mesure qu’elle s’avance dans l’eau, son énergie vacille. Elle semble seule.

Puis une silhouette fantomatique se greffe à l’image, ces deux figures féminines ne semblent pas provenir du même espace-temps et pourtant s’y confondent au travers d’un dialogue de corps perdus, en errance.

C’est une histoire projetée comme un tableau, qui se raconte et puis se matérialise progressivement en deux temps, ou deux chapitres, à l’image d’un “Cinéma Vivant”.

Tout au long du spectacle se joue un processus d’incarnation à la fois corporelle mais aussi symbolique, pour s’affranchir du poids de l’image.

Les spectateurs traversent plusieurs étapes perceptives différentes, tandis que la danseuse derrière l’écran, amène le public à se demander alors si les deux personnages font partie du même espace-temps? Sont-elles toutes les deux dans l’image du film ou non?

Cette création cherche à questionner à la fois l’image de la folie et les convenances sociales, à travers l’image virtuelle et le corps. Mais également l’image de la femme et à travers cela la question du genre. A quoi doit ressembler une femme au XXIème siècle? Comment peut-elle se libérer du poids de l’image?

La danse alterne différentes matières, en passant d’un corps éthéré, léger, flottant, délicat, subtil à un corps concret, lourd, sauvage, ancré dans la réalité matériel et quotidienne de l’écran et de la scène.

LA COMPAGNIE

EXTRAIT